Les Editions du Mont-Blanc
Entre les hommes et la montagne, c'est une longue histoire, vieille de plusieurs siècles - et certainement bien plus vieille que celle de la presse, voire de l'imprimerie. Sans doute nos ancêtes ont-ils raconté leurs exploits. Mais la tradition orale s'est perdue dans la nuit des temps, et il ne nous reste aujourd'hui que les écrits - manuscrits, livres et journaux - pour retracer l'histoire de l'alpinisme. Et la comparaison entre ces différentes formes d'expression - qui constituent autant de prismes - n'est pas sans intérêt. Dans la presse, l'évènement est traité à chaud, de façon directe, parfois brutale. Dans les livres, la forme est plus policée, le propos plus mature, l'actualité prend la pose - elle devient "présentable".
Pourtant, il s'agit de la même montagne. Le modèle est resté quasi intact, à quelques éboulements près, et nonobstant une inexorable décrépitude de sa couverture glaciaire. On peut donc apprécier à loisir les "interprétations" des générations successives, et mesurer leur évolution.
Yves Ballu, grand collectionneur de livres, journaux, photos de montagne, nous en fait la démonstration dans cet ouvrage.
Editions Arthaud
«Ce qui me plaît dans la montagne comme dans l’écriture, c’est de me trouver confronté à quelque chose qui me dépasse, de façon humaine, et d’essayer d’y trouver ma voie, que ce soit sur une paroi ou dans un roman.»
Passionné d’escalade et d’alpinisme, amoureux de littérature alpine, admirateur des pionniers des sommets, Philippe Claudel nourrit depuis l’enfance une passion viscérale pour le milieu d’altitude. Espace physique, mais aussi livresque, la montagne entretient de nombreuses analogies avec l’écriture : l’alpiniste et l’écrivain, des conquérants de l’inutile? Tous deux se rejoignent dans ce lieu essentiel, empreint de passion et d’humilité.
Editions Stock
Dans cette fable sombre, Philippe Claudel dépeint une micro société confrontée aux destins tragiques des migrants en méditerranée.
« Le dimanche qui suivit, différents signes annoncèrent que quelque chose allait se produire.
Ce fut déjà et cela dès l’aube une chaleur oppressante, sans brise aucune. L’air semblait s’être solidifié autour de l’île, dans une transparence compacte et gélatineuse qui déformait ça et là l’horizon quand il ne l’effaçait pas : l’île flottait au milieu de nulle part. Le Brau luisait de reflets de meringue. Les laves noires à nu en haut des vignes et des vergers frémissaient comme si soudain elles redevenaient liquides. Les maisons très vite se trouvèrent gorgées d’une haleine éreintante qui épuisa les corps comme les esprits.
On ne pouvait y jouir d’aucune fraîcheur.
Puis il y eut une odeur, presque imperceptible au début, à propos de laquelle on aurait pu se dire qu’on l’avait rêvée, ou qu’elle émanait des êtres, de leur peau, de leur bouche, de leurs vêtements ou de leurs intérieurs. Mais d’heure en heure l’odeur s’affirma. Elle s’installa d’une façon discrète, pour tout dire clandestine. »
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