Une expédition française composée de 11 alpinistes, Robert Paragot (chef d'expédition), Georges Payot, Lucien Berardini, Yannick Seigneur, Claude Jager, Jean-Paul Paris, Jean-Claude Mosca, François Guillot, Bernard Mellet, Robert Jacob et Jacques Marchal (chirurgien), part à l'assaut du Makalu pilier ouest 8481 m d'altitude le 24 février 1971. Vingt cinq jours de marche sur les chemins de l'Himalaya avec 460 porteurs et 18 sherpas pour transporter 14 tonnes de matériel. Au 7ème jour, 300 porteurs abandonnent redoutant le passage du col du Barun en mauvaises conditions, 14 jours sont nécessaires pour atteindre ce col à 4200 m dans la neige, il reste 160 porteurs pour 460 charges... Arrivés au camp de base à 4800 m, les caisses sont éventrées pour préparer le matériel : 1100 m de cordes, 60 paires de crampons, 100 piolets, 30 poignards à glace, 540 pitons de toutes formes et 350 mousquetons... Il faut six heures de marche sur un immense pierrier avant d'installer le camp 1 (C1) à 5200 m, qui servira d'étape intermédiaire aux porteurs et sherpas pour arriver au camp 2 à 5800 m au pied du premier jumeau. Des assauts successifs se succèdent pour équiper le pilier. Au camp 3 à 6500 m, 3 tentes protégées par des murs de neige sont installées, les difficultés sévères commencent. Le 17 Avril, Moscat et Guillot atteignent le camp 4 à 7250 m à la base du rocher vertical. Mais une tempête commence et oblige tout le monde à se replier au C2 et à attendre 12 jours bloqués dans les tentes : les cordes fixes ont disparu sous la glace, le C3 est détruit, le moral est à zéro. L'ascension reprend, le 15 mai l'éperon rocheux est équipé de cordes et échelles métalliques qui leur permettent de faire plusieurs tentatives. Finalement c'est Mellet et Seigneur qui réussissent à atteindre le sommet le 23 Mai : 8481 m, température - 30°, oxygène 30 %, vent nul.