Le paysage montagnard a été façonné par l'homme qui y a développé des activités agricoles et pastorales. Au cours du 20e siècle, la déprise agricole et les modifications des pratiques ont perturbé l'équilibre entre agriculture et diversité végétale et animale, en particulier dans le massif des Ecrins. Face au surpâturage de certains alpages et à l'abandon de multiples prés de fauche, le parc national des Ecrins, les Chambres d'Agriculture des Hautes-Alpes et de l'Isère ont conçu et mis en oeuvre une série de mesures agri-environnementales destinées à maintenir des activités agricoles et pastorales sources de biodiversité. Il en est résulté une série de primes accordées aux agriculteurs qui s'engagent à respecter un cahier des charges portant sur les dates de fauche, l'absence de fumure, un calendrier pastoral modifié, des zones mises en défens et des parcs de nuit tournants pour les ovins. Au final, si les contrôles écologiques sur sites sont positifs, les agriculteurs sont plus partagés, entre réalités économiques du métier et respect du milieu.