LIMI

Aux confins du Népal et du Tibet, se succèdent des chaînes de montagnes à peine effleurées. Des « zones blanches » comme aiment à dire les géographes. Des aplats de pastels couchés par les cartographes en manque d’informations terrain. Ainsi, la vaste chaîne himalayenne qui abrite les plus hautes montagnes de la Terre réserve encore à l’alpiniste curieux des sanctuaires inexplorés. Un petit groupe d’alpinistes en exploration déambule au gré des paysages préservés, des rencontres inopinées et des tentatives de sommets.
Au fil du voyage, le film s’interroge sur ces pérégrinations, l’alpinisme devenant un prétexte à l’exploration.
Entre émotions véritables et illusions suspendues, c’est le sens mêmes des voyages lointains, de l’exploration et de notre impact sur la « nature préservée » qui s’esquisse au fil des images.

Nous diffusons beaucoup de films d’aventure, de voyage, d’expédition… Il est peut-être temps de faire un travail d’introspection et de se demander s’il est encore raisonnable de partir de l’autre côté de la planète pour satisfaire nos petits plaisirs personnels.
Existe-t-il plus bel endroit que l’ouest de l’Himalaya, perdu au fond d’une vallée (pratiquement) inhabitée, pour se poser cette question ?
En tout cas, c’est là qu’Ulysse et François s’interrogent sur les raisons qui les poussent à aller toujours plus loin à la découverte de nouveaux territoires.
Et dans ces décors majestueux où le dépaysement est total, la magie de l’instant omniprésente, il est difficile de se dire qu’il faudra peut être un jour y renoncer !