Au Venezuela, le massif du Amuri Tepui offre un terrain de jeu extraordinaire pour des grimpeurs expérimentés tels que Nicolas Favresse, Sean Villanueva O'Driscoll, Stéphane Hanssens et Jean-Louis Wertz à la recherche de nouvelles sensations. L'accès au pied de la paroi représente à lui seul une petite odyssée. Depuis Caracas, il faut prendre l'avion pour se rendre au village de Yunek et traverser ensuite la forêt tropicale pendant trois jours de marche. Une fois au pied de la paroi, un mur déversant émerge de la jungle et est couronné 500 mètres plus haut par un plateau.Le groupe s'est décidé à explorer le coté gauche de la paroi par la ligne la plus « évidente » possible. L'escalade est hors norme et demande un sens de l'improvisation très développé ainsi qu'une forte dose de courage, terrain délicat, végétation abondante, rocher pas toujours compact rendant la progression lente et difficile. Lors de la deuxième longueur, Sean Villanueva fait une chute de 40 mètres arrachant 5 protections. Sans conséquences pour lui mais son assureur Jean-Louis Wertz a subi des brûlures dues au frottement de la corde qui ont obligé le groupe à redescendre au sol et à attendre le rétablissement de Jean-Louis. Sur un total de 15 longueurs, les grimpeurs n'ont pu en libérer que 4 à vue. Les difficultés rencontrées pendant la grimpe ont été sévères, spécialement dans les longueurs centrales. Ils ont mis 14 jours pour grimper les 500 mètres de paroi, dans lesquels ils ont mis 5 ancrages fixes.